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Made in France ET China. En même temps 😯
Une des étiquette indique : fabriqué en Chine. L’autre étiquette indique : fabriqué en France. Sur. Le. Même. Produit.
Dans cette newsletter sur les objets personnalisés écoresponsables Made By Vista, vous trouverez toujours deux parties.
La version courte 🏃
Et la version longue 🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃
La version courte 🏃
Fin de la version courte.
(Si vous n’avez pas tout à fait saisi, regardez à nouveau cette image).
Une des étiquette indique : fabriqué en Chine.
L’autre étiquette indique : fabriqué en France.
Sur. Le. Même. Produit.
Une casquette OFFICIELLE de la coupe du monde de rugby 2023.
C’est pas le tournoi locale de Villedieu-les-Poëles.
Yakomunprobleme
Fin de la version courte (vraiment).
La version longue🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃
Là, c’est du lourd.
Du lard.
Du costaud.
Un bug.
Je ne pensais pas que c’était possible.
Pourtant, je commence à en voir, des surprises.
Comme les faux made in Europe.
Ou les produits bleu-blanc-rouge avec le petit drapeau français qui ressemblent vraiment mais alors vraiment beaucoup à des produits fabriqués en France comme ce béret mais qui ne sont pas du tout fabriqués en France mais sur ce béret on ne peut même pas savoir parce qu’il n’y a rien marqué sur la fiche technique, paraît qu’il serait fabriqué en Chine mais on ne sait pas.
Des embrouilles, on en voit.
Mais sur un produit officiel, sous licence, j’avoue, c’est chaud 🥵.
Depuis que je fais ce métier, celui de fournir des produits personnalisés comme des casquettes (mais pas celle là), des bonnets, des écharpes, des maillots, des tee shirts avec vos couleurs et vos logos, je barre le texte pour pas paraître lourd et risquer d’avoir des commandes de mes lecteurs, j’ai un tic. Ou un toc. Je ne sais pas et je m’en fous, on va pas s’attarder. Bref, j’ai un tac. Celui de regarder les étiquettes. Toujours et partout. Tout le temps. Je saute sur mes potes, je lève leur tee-shirt, je chope leur casquette, pour lire l’étiquette. Parce qu’on en apprend toujours des belles.
L’étiquette, c’est comme la liste des ingrédients d’un bon Picard. Genre une sautée d’oignon retournée sous haute côte de bœuf. Ou des haricots verts pour les végétariens qui de toutes façons ne vont pas chez Picard. Tu veux savoir ce que tu manges, tu regardes les ingrédients. Tu veux savoir ce que t’achète, tu regarde l’étiquette.
Sauf que.
Sauf que le petit sujet, déjà abordé dans l’épisode précédent, mais dans la version longue, donc tu as probablement sauté cette ligne, sauf si tu es vraiment fan de l’auteur ici présent ou que tu es en recherche d’emploi et que tu as le temps, le petit sujet donc, c’est qu’il n’existe aucun système mondial de traçage des produits textiles.
Niet.
Pour avoir bourlingué dans pas mal d’ateliers, ceux qui fabriquent les produits, en France, en Europe et ailleurs en Asie mais faut pas trop en parler même si ca permet d’avoir des supers prix, le truc est simple. Tu peux mettre n’importe quelle étiquette sur n’importe quel produit. Sérieusement. Bien sûr à tes risques et périls, c’est pas le FarBreton non plus mais c’est pas si compliqué de passer entre les mailles du filet parce qu’une casquette en polyester, c’est une casquette en polyester, peu importe si elle est fabriquée par Pedro, Zango ou Polo. Et qu’il est difficile, voire très difficile, voire très très très très très très très difficile de prouver où le produit a été fabriqué une fois qu’on l’a dans les mains. Je parle même pas de nous, commun des mortels, mais des organismes indépendants (comme Yuka pour la nourriture).
Si quelqu’un se chauffe pour créer le Yuka du vêtement, on prend.
Une histoire.
Admettons que Mireille soit une casquette. Oui j’aime bien les casquettes. Après, on fait aussi des supers bonnets, des supers sweats, des supers chaussettes de Noël. Mireille est fabriquée en Chine sans aucune personnalisation. Et sans étiquette. Même pas à gauche. Comme Michel. Ah si pardon. Bref.
Mireille accouche avec 49 999 jumelles. Un peu de perte au feu, mais des tarifs imbattables. Ensuite Mireille et ses jumelles arrivent en bateau pépère à Porto, célèbre région textile. Mireille passe dans un atelier, un bel atelier, qui a toutes les bonnes certifications possibles. A Porto tranquille au soleil, Mireille se prend un brushing. A 57cts. Et voilà que Mirelle devient MireilleCacocalo. Avec un joli logo Cacocalo sur le devant. Et une belle étiquette Cacocalo sur le derrière. Sa copine elle devient MireilleTeslo. Une belle broderie.
Et une belle étiquette.
Mireille vient de changer de nationalité.
La pauvre.
Après, elle fait une sacrée perf Mireille. Du genre x10 sur son prix. Bon rendement en 4 mois.
En toute légalité d’ailleurs. Enfin. J’avoue c’est flou. Disons que le made in Europe est reconnu si il y a une transformation substantielle du produit de 30%. J’ai du mal à trouver les infos. Si quelqu’un ici a le lien du document de 785 pages qui indique à quel moment on peut estimer qu’un produit est fabriqué en Europe, je suis pas preneur.
Reste que si vous voulez y voir plus clair.
Commencez par lire les étiquettes.
Vous aurez des surprises.
Sur ce, je vous laisse.
Bise à Mireille.
PS0 : merci pour vos retours sur le dernier épisode 😍😍
PS : J’ai écrit cette newsletter avec beaucoup d’amour et un brin d’humour. J’ai pris mon après-midi, prêt à recevoir une foudre de réponses passionnées.
PS2 : Si ce n’est pas clair, je précise. Vista vous propose un service de personnalisation de tous les produits dont vous avez besoin, à vos couleurs, à vos logos. Avec une pointe d’écoresponsabilité, et une touche d’humour.
PS3 : Dites-moi si la version longue est trop longue. Et si on y comprend quelque chose. Enfin. Surtout. Si. On. Apprend. Quelque. Que. Chose. C’est l’objectif.
PS4 : On se retrouve la semaine prochaine ☘️
PS5 : Je suis Jean-Baptiste, le fondateur de Vista.