Un objet (vraiment) écolo ?

Il n’y a pas de définition officielle en Europe d'un produit éco-responsable. Là, j’entends mes oreilles siffler. L’oncle Roger n’est pas d’accord. Il sait bien qu’écoresponsable, c’est impacter moins l’environnement.

Dans cette newsletter sur les objets personnalisé écoresponsable Made By Vista, vous trouverez toujours deux parties.

La version courte 🏃

Et la version longue 🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃

La version courte 🏃 

Un objet personnalisé écoresponsable, ça ne veut rien dire. Le terme écoresponsable n’est défini ni par la loi française, ni par la loi européenne.

Donc on peut y mettre tout et n’importe quoi.

Définissez ce qui pour vous, votre équipe, votre entreprise, est un objet écoresponsable. Conformément aux valeurs de votre entreprise. A l’image que vous voulez donner. Travaillez l’histoire que vous voulez transmettre à votre audience. Et faisons de notre mieux pour abîmer le moins possible la planète..

Fin de la version courte.

La version longue🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃🏃

Il faut dire ce qui est.

Un objet écoresponsable, on ne comprend pas vraiment ce que c’est.

Ou plutôt non.

C’est peut-être même le contraire. Ou l’inverse. Mais on est pas dans un cours de français. Juste dans la version longue. Cette newsletter n’est ni le lieu ni l’endroit pour faire la différence entre un contraire et un inverse.

Il part où le type qui écrit cet épisode là ?

On pense un peu trop savoir ce que c’est, que l’écoresponsabilité. Mais penser n’est pas savoir, et cela crée quelques petites turbulences. Pour tout comprendre, êtes vous prêts à monter dans l’avion, pauvre fou, ne jamais parler d’avion dans une newsletter qui présente des objets écoresponsables, ça ne va pas du tout dans la tête. Tiens, parle plutôt de monter sur le vélo pour y voir un peu plus clair ?

Pour illustrer, prenons l’exemple d’une casquette écoresponsable.

Ce truc machin qu’on porte sur la tête l’été, et toute l’année si tu as du style. Ou que tu habites dans le sud. Ou à Marseille, ville la plus belle ensoleillée de France.

Un objet parfait à personnaliser.

D’ailleurs, si tu étais sur le festival des Vieilles Charrues cet été, tu as peut-être vu des casquettes écoresponsables !

Casquettes fournies par Vista 🥳🥳🥳

Commençons par la définition officielle des 2 termes clefs : casquette et écoresponsable.

Mot n°1 : casquette : Une casquette, bah, c’est une casquette. Je pense que tu vois le truc ? (Désolé, c’est la version longue). (On se doit de faire les choses bien).

Mot n° 2 : Ecoresponsable, bah, c’est écoresponsable. Tu vois aussi le truc ? Probablement pas. Ou probablement que comme moi, tu penses savoir, mais qu’en fait, tu ne sais pas. Tout simplement parce que. Un produit écoresponsable, ça n’existe pas. Ou plutôt, il n’y a pas de définition officielle en Europe (et à fortiori dans le monde) d'un produit éco-responsable.

Là, j’entends mes oreilles siffler. L’oncle Roger n’est pas d’accord. Il sait bien qu’écoresponsable, c’est impacter moins l’environnement. Et s’il a bien écouté Camille Etienne, il dirait même “du berceau au tombeau”. Donc d’après l’oncle Roger, un produit écoresponsable est un produit qui impacte moins l’environnement en prenant compte de tout son cycle de vie.

L’oncle Roger est bien meilleur que le Larousse, qui nous propose une définition bien légère du terme :

Ecoresponsable : qui cherche à intégrer des mesures de protection de l'environnement dans ses activités, ses principes, etc :

Moi aussi, je cherche à intégrer mon vélo dans l’avion pour polluer moins. Je cherche à utiliser des couches lavables. Je recherche à prendre moins la voiture. J’y arrive pas mais je cherche.

Techniquement, ça pose un léger problème. Avec aussi peu d’encadrement officiel, la définition de ce mot peut tromper l’acheteur.

Imagine la scène :

Vendeur : “voici une casquette écoresponsable.”

Acheteur (qui pense acheter une casquette qui va dépolluer les océans, replanter les arbres et réduire le trou de la couche d’ozone) : “Ah super, bravo, je suis content d’acheter cette casquette écoresponsable, je me sens mieux maintenant que je protège la planète”.

Vendeur : “Tout à fait. Tout ça grâce à ma casquette pollue 0.1% de moins que les autres.”

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Selon la définition de l’écoresponsabilité, le vendeur A RAISON de déclarer sa casquette écoresponsable, car, elle a un impact moindre. Elle est donc écoresponsable.

C’est pour cette raison que certaines entreprise, comme Décathlon, définissent leur propre vision de l’éco-responsabilité (ils parlent d’éco-conception), avec des critères, des chiffres et des objectifs à atteindre. C’est de leur fait. C’est leur choix. Il n’y a aucune contrainte réglementaire.

Pour nous aider à avancer un peu dans le schmilblick, trois éléments nécessaires mais non suffisants.

  1. savoir le produit est fabriqué

  2. savoir avec quels matériaux le produit est fabriqué

  3. être transparent avec le client

On est bon ?

On pourrait rajouter :

  • Calculer et communiquer sur l’empreinte carbone, mais cela pose des problèmes de comparaison. Si je vous dis “ce produit pollue 2kg CO2”, je ne sais pas si c’est bien ou mal, mieux ou moins bien.

  • Présenter l’ACV (analyse de cycle de vie) selon les critères de l’ADEME (15 critères complémentaires à l’empreinte carbone), mais là, plus personne ne comprendra rien. Pourtant, parfois, ton produit pollue moins l’air (CO2) mais pollue plus l’eau potable.

STOOOOOOOOOOOOP.

Revenons sur les éléments nécessaires pour commencer.

I. Où = Pays de fabrication

Alors, cette casquette écoresponsable elle est fabriquée où ? en France ? C’est au top ça. Pour le budget, faudrait faire valider ça en haut lieu. Ca pourrait aussi être en Europe ? Genre Portugal ou Bulgarie ? Pourquoi pas au Maroc ? C’est plus proche que la Bulgarie. Et plus loin, en Chine ? Ah non, pas la Chine, c’est pas bien la Chine.

Pour le grand public, les lieux de fabrications sont un marqueur fort (et assez binaires) du niveau d’écoresponsabilité. La fabrication en France, c’est “très bien”. La fabrication en Chine, c’est “très mal”. La fabrication en Europe, c’est “bien”. La fabrication au Portugal, c’est “bien”. Et la fabrication en Bulgarie, on ne sait pas bien.

On parle souvent de lieux de fabrication dans cette newsletter. Parce que les produits sont biens fabriqués quelque part. Mais puisque nous sommes sur la version longue, et pas sur la version très longue, on en garde sous le pied pour une prochaine édition.

La prochaine fois que nous voyons un made in QUELQUEPART sur une chose qu’on achète, ne soyons pas trop direct en jugement, mais gardons un esprit critique, tout en pesant le pour et le contre. Faudrait pas non plus trop se prendre la tête.

II. Matériaux utilisés

Cette casquette, elle est fabriquée avec quoi ? Du coton ? Oui, et si possible du coton biologique qui vient de Chine ou de Turquie parce que la production de coton en Europe, on n’a que la Grèce, incapable de produire suffisamment pour toute la demande européenne. Probablement avec du Polyester également, qui vient surement d’Asie, mais on ne peut pas le savoir car il n’y a aucun système de traçabilité des textiles dans le monde, contrairement à la nourriture. Heureusement qu’on ne mange pas nos tee-shirts.

Alors ce point là, il est pas facile.

Déjà, les pays de fabrication, c’est pas facile.

Les matériaux, ça l’est encore moins. Le fait de ne pas pouvoir tracer l’origine des matériaux est un vrai problème.

Une casquette peut être assemblée à 100% en France avec des matériaux 100% chinois. Les matériaux auront fait le tour du monde. Mais la casquette sera certifiée Made in France. Pas sûr qu’elle ait participé à sauver les océans. Au moins, elle aura soutenu l’emploi local.

J’ai perdu quelqu’un ?

Bim.

III. Transparence

Ce que veut le client, c’est de ne pas être pris pour un connaisseur. Chez Vista, on pense que le client, le collègue, le partenaire sont en mesure de comprendre les efforts réalisés pour nos démarches écoresponsables, mais qu’on est pas parfait non plus. Un juste milieu entre le “je ne fais rien” et le “je sauve la planète”. La transparence est la clé d’une communication écoresponsable. Un élément qui serait presque suffisant à lui tout seul.

Sur ce, je vous laisse.

PS : J’ai écrit cette newsletter avec beaucoup d’amour et un brin d’humour. J’ai pris mon après-midi, prêt à recevoir une foudre de réponses passionnées.

PS2 : Si ce n’est pas clair, je précise. Vista vous propose un service de personnalisation de tous les produits dont vous avez besoin, à vos couleurs, à vos logos. Avec une pointe d’écoresponsabilité, et une touche d’humour.

PS3 : Dites-moi si la version longue est trop longue. Et si on y comprend quelque chose. Enfin. Surtout. Si. On. Apprend. Quelque. Que. Chose. C’est l’objectif.

PS4 : On se retrouve la semaine prochaine ☘️

PS5 : Je suis Jean-Baptiste, le fondateur de Vista.